‑ Alors, compétences. Trois étoiles en combat. Résolution d’énigmes. Hmmm. Trois. Charisme. Trois. Endurance… Trois. Résistance aux éléments. Trois. Survie en milieu hostile. Trois. Dommage qu’on puisse pas mettre quatre, héhé. Hmmm. Capacité de transport. Allez on va mettre deux pour pas trop s’charger.
Bajalin était afféré à mettre à jour son curriculum vitae sur Pole requêtes et s’était pour ce faire équipé d’une grosse pinte de bière et de petits biscuits.
– T’en fous pas sur le clavier hein. Râla Lucine derrière le comptoir tandis que le magicien dévorait ses gâteaux en dispersant des miettes partout.
– Schramf. Ouais ou… schramf. Bon alors, les formations. Déjà y’a eu l’brevet. Ouaip facile, mention correct. Leurs exercices étaient pas très aboutis, c’est ça qui m’a déstabilisé. Puis après, y’a eu le certificat de magie. Là, y’a pas eu la mention. J’me rappelle. J’ai failli pas l’avoir. La fautes aux correcteurs qu’étaient trop bêtes. M’enfin.
Il fut interrompu par Lucine qui lui prit l’assiette et la remmena alors qu’elle n’était pas vide.
– J’t’avais prévenu. Tu la finiras sur le comptoir.
– Mais.
– Si tu veux pas que ton pif ressemble à la boule sur ton bâton, je te conseille de pas me chercher.
–Le magicien se ravisa et reprit. Alors, après y’a eu le diplôme de magicien des orages. Rolala l’épreuve. Heureusement que j’avais emmené des notes pour les contrôles parce que n’importe quoi. Qui a besoin de retenir toutes ces formules de sortilèges pour devenir magicien. Pfff.
Il continua ainsi de pianoter plusieurs minutes en grommelant.
– Ah voilà. Expériences. Heu, y’a cette fois là où j’avais aidé un type à ramasser ses pommes avec un sort de lévitation. Ah oui mais on les fauchait c’est peut-être mieux que j’le mette pas. Ensuite heu… Y’a eu cette mission de destruction là. Ah non j’avais foutu l’feu sans faire exprès. Salle affaire. Hmmm.. Allez, on s’en fout, de toute façon ce qui compte c’est le savoir.
Il passa à la page suivante.
– Hobbies. Moi j’aime bien jouer de la guitare. Quoi que non je vais mettre de la harpe ça fait plus magicien. Je vais mettre que j’fais du tir à la baguette ça fait bien ça aussi. Rolala pas con le Bajalin. Y’en a là-dedans. Ho et puis j’vais mettre que j’dresse des dragons. Ça aussi ça a de la gueule.
Il souffla un coup et s’étira sur la chaise.
– Bah voilà. Une bonne chose de faite ! Si j’suis pas embauché avec ça j’vois pas qui ils vont prendre.
‑ Mais qu’est-ce qu’il a à gesticuler comme ça l’autre troll ? Il fait trembler toute l’auberge ! Criait Gorbiis.
Le géant en question s’extasiait tout seul devant un écran en se secouant dans tous les sens les bras levés et en criant.
– Gnüt va avoir un rendez-vous. Gnüt va avoir un rendez-vous. Gnüt va avoir un rendez-v….
– Ouais, c’est bon, on a compris. Alors c’est quoi ce rendez-vous ? Fit l’aventurier agacé.
– Gnüt a trouvé une femme. Gnüt va se marier. Rétorqua le simplet de huit pieds de haut.
– Quoi ? Mais qui pourrais bien vouloir d’un grand pourri comme toi ? S’étrangla Gorbiis. Tu nous racontes des conneries là.
– Si tu crois pas Gnüt, regarde. Répondit le troll fier de lui en tournant l’écran. L’aventurier vit sur l’écran, malgré la repoussante allure qu’avaient généralement les trolls, la photo d’une charmante trôllesse maquillée. Celle-ci arborait un grand sourire.
– Alors là… Et tu la connais depuis longtemps ?
– Hier. Mais elle a dit qu’elle veut Gnüt pour la vie ! Et Gnüt la veut aussi.
– Ça fait pas un peu tôt pour te marier ? Et elle fait quoi dans la vie ?
– Sais pas. Le troll haussa les épaules. Mais Gnüt l’aime et elle aime Gnüt.
– Mais elle habite loin ? L’aventurier semblait abasourdi.
– Oui. Dans les steppes du Caldourk. Mais elle va venir habiter avec Gnüt bientôt.
– Elle a pas peur de débarquer comme ça de si loin pour vivre avec toi ? Parce que y’a quand même quarante jours de marche pour venir. Et quarante jours avec vos pattes à vous les trolls ! Tout ça pour découvrir un grand puant comme toi. Ça me parait louche ton histoire !
– Toi pas comprendre car toi jamais eu femme. Rétorqua Gnüt vexé.
L’aventurier prit une tinte violacée. Il allait répondre méchamment lorsqu’une troisième voix se fit entendre.
– Heu. Tu dis qu’elle vient de loin ? C’était Baric qui avait entendu la conversation de la table d’où il était assis.
– Oui des steppes du Caldourk mais elle va venir habiter avec Gnüt.
– Et elle t’a demandé de l’argent pour le voyage ?
– Oui. Gnüt a envoyé un pigeon avec ses économies ce matin pour l’aider à venir.
– Oh non ! Tu t’es fait avoir par les mangeurs de foin.
– Les mangeurs de quoi ? Demanda le troll qui ne comprenait plus rien.
– C’est les mangeurs de foin. Ils utilisent le ouaib en faisant semblant de vouloir nous épouser et ils nous font envoyer de l’argent pour venir mais en fait il ne viennent jamais. Et leur photo est fausse.
Gorbiis se mit à pouffer tandis que son visage perdait sa belle teinte violette.
La porte était verrouillée. Mousse chercha une clé autour de lui et finit par la trouver dans le tiroir du meuble protégé par un drap. Dans ce dernier se trouvait également une carte de tarot. Il s’agissait de la carte numéro treize où était représenté un personnage avec une faux. Il la laissa là.
Une fois la porte ouverte, les deux collègues descendirent arme au poing. L’individu qui avait allumé la bougie devait se trouver ici.
– Regarde, une allumette éteinte. Fit Zoana en se penchant. Oh, encore une autre. Et une autre.
De nombreuses allumettes formaient un petit chemin jusqu’à une porte ouverte qui donnait sur une pièce voisine.
– Tu ne trouves pas que ça sent le soufre ? Fit cette dernière.
– Ça doit être les allumettes. Conclut l’officier. Mais qui a bien pu les allumer toutes ?
Ormis cette découverte, ils ne découvrirent pas grand-chose de plus dans la cave. La première pièce était vide et la seconde était remplie de racks à bouteilles vides et des tuyauteries d’alimentation de la maison. Le tableau électrique de celle-ci était également accroché au mur.
Seul un tableau représentant une petite fille qui ressemblait étrangement à la poupée vue dans la chambre du haut était accroché au mur.
Tandis que l’officier l’examinait en détail, un bruit le tira de sa pensée.
– Attends, j’entends un truc.
De petits tapotement réguliers semblaient faire vibrer les canalisations de la maison. Mousse examina la tuyauterie.
– C’est bizarre, l’arrivée d’eau de la maison semble coupée à en croire cette vanne et pourtant tu as pu tirer la chasse d’eau tout à l’heure.
– Les toilettes ? Mais je n’y suis pas allée.
Les deux officiers se regardèrent. D’un coup, la boite à musique se remit en marche à l’étage.
– Mais c’est pas possible ! Hurla Zoana. Allez, il n’y-a rien ici, on s’en va. Fit-elle avec un soupçon de panique dans la voix.
Mousse jeta un dernier coup d’œil à l’étrange tableau et fit demi-tour. Ils remontèrent et trouvèrent en effet la boite en train de jouer.
– Je l’avais pourtant désactivée. Fit l’officier pensif. Quelqu’un nous jouerait un tour ? Mais on a tout fouillé.
– Il faut vraiment qu’on quitte cette maison. Je vais me sentir mal. Fit l’officière avec le cœur au bord des lèvres.
Ils ressortirent de la maison en hâte, traversèrent l’allée et retrouvèrent leur chef qui téléphonait en les attendant.
– Bah alors. On croirait que vous avez vu un fantôme ?
Ils racontèrent toute l’excursion au chef qui ne semblait pas croire à la moitié de celle-ci.
Mousse observait le reste du quartier avec sa lampe torche lorsqu’un détail l’interpella.
Hé chef. Quelle voisine a bien pu nous appeler ? Les maisons alentours semblent délabrées et abandonnées également.
Blysse attendait assise sur l’unique banc de Molline son blablacheval pour retourner à Damarise sur Bourde. La bourgade était déserte à l’exception d’un grand père qui traversait l’avenue principale pour se rendre à la taverne.
Soudain, un bruit régulier se fit entendre d’abord bas puis rapidement de plus en plus fort jusqu’à devenir un vacarme. Il semblait que quelque chose s’approchait à grande vitesse.
L’origine du bruit en question était une charrette rouge vif équipée d’un aileron et tirée par deux chevaux blancs. Celle-ci traversa l’avenue, manquant au passage de percuter l’unique passant qui dut sauter sur le bas-côté pour ne pas finir écrasé. Ce dernier lui envoya une pluie de jurons que le conducteur n’entendit certainement pas vu le bruit que son véhicule dégageait.
Le chauffard s’arrêta en dérapant devant la guerrière, laissant derrière lui une grande trainée de poussière. Des motifs de ronds qui se chevauchaient avaient été peints sur les museaux des bêtes qui tiraient l’assemblage.
– Hé beauté, c’est toi que j’emmène en blabla ?
– Déjà on va.. kof kof.. enlever le beauté et oui c’est moi la .. Kof.. passagère. Fit Blysse en toussant à cause de la poussière.
– C’est bon, j’plaisantais. Bon on décolle ? J’ai rencard avec les potes du club de charrettes pour aller boire une bière après.
La guerrière contourna le véhicule et monta. Le chauffard n’attendit même pas qu’elle soit installée et frappa d’un coup sec les croupes des chevaux à l’aide d’une cravache.
– Z’avez pas l’air d’aimer les chevaux vous ? Fit Blysse consternée.
– Bah quoi faut bien qu’ils avancent ! Répliqua l’autre.
Elle grimaça.
La charrette avançait à tout allure sur la route, manquant de sortir du chemin à chaque virage. D’autant plus que le conducteur ne cessait de la reluquer d’un air gênant.
– Vous savez, c’est pas inutile de regarder la route. Commenta Blysse.
– Ouais ça va. J’maitrise. Alors qu’est ce qu’une jolie dame comme toi va faire à Damarise ?
– Je t’ai déjà dit de garder tes commentaires pour toi. Et ça te regarde pas ce que je vais y faire.
Puis elle sortit un parchemin qu’elle commença à lire.
– Hé mais c’est les infos ? Alors qu’est ce qui se raconte de beau ? Continua le chauffard en essayant de lire ce qui eut pour effet de faire tanguer la charrette bien près des bords du chemin. Encore avec leurs conneries de mariage ?
– Quoi le mariage ?
– Bah qu’ils veulent que les elfes et les orques puissent se marier entre eux, nan mais n’importe quoi leur connerie de mariage pour tous.
– Ecoutes, je préfère qu’on parle pas de politique. Qu’on parle pas tout court d’ailleurs.
– Nan mais c’est vrai quoi. Déjà qu’les orques ils viennent dans notre pays et qu’ils nous piquent notre travail. Tu m’étonnes que y’a plus de quêtes et que la moitié des chevaliers sont au chômage. Moi ça m’fait mal au cœur. Heureusement qu’mes parents y sont là et qu’ils ont de l’argent. J’trouve pas d’boulot mais j’ai ma charrette pour m’occuper on fait des courses avec les potes. Et d’temps à autre j’fais des blablacheval pour rembourser les trajets voilà ça, c’est honnête.
– Tu sais quoi ? Tu vas faire comme si t’avais pas de passagère et on va regarder le paysage jusqu’à Damarise.
Les petits bruits de pas semblaient tout près de la porte, soudain.
– Miaaaaaaaaaaaaaaouuuuuuuuuuuuu. Un miaulement déchirant traversa l’ouverture.
Les deux collègues sursautèrent.
– Un foutu chat. Râla Mousse. Il m’a fichu une de ces trouilles.
– A. A moi aussi. Lâcha Zoana qui tentait de reprendre sa respiration.
Ils allumèrent leur lampes torches, ouvrirent la porte et découvrirent un vieux chat noir. Celui-ci semblait peu docile et très abimé par la vie à en juger par son oreille à moitié dévorée à plusieurs endroits et la fente qui remplaçait un de ses yeux. Il avait la mâchoire qui pendait comme les très vieux chats. Il semblait d’ailleurs être particulièrement âgé. Ce dernier fit demi-tour en les voyant et disparut dans ce qui devait être le salon.
Les deux collègues de regardèrent et poussèrent légèrement la porte ce qui obligea les araignées à quitter en hâte leurs toiles cassées. Il n’y avait pas d’autre bruit d’activité à l’intérieur.
– Monsieur ? Fit Mousse à voix haute.
Pas de réponse.
– Peut-être qu’il dort ? Demanda Zoana.
L’officier hocha la tête.
Ils pénétrèrent le hall d’entrée et le scrutèrent avec leurs lampes. Celui-ci était aussi désaffecté que le salon. Il y’avait des portes manteaux vides, un meuble recouvert d’un drap et des bougeoirs éteints disposés dessus. S’y trouvait également une petite décoration en forme de cygne. Un tableau représentant un cerf dans un décor forestier était accroché au mur. Des escaliers droits montaient à l’étage et semblaient déboucher sur un couloir.
Seule une petite paire de chaussures d’enfant, voir même peut être de poupée, se trouvait sur un tapis.
– Qu’est ce que cela veut dire ? S’interrogeait l’officière.
Mousse hocha les épaules.
Soudain, une musique démarra. Provoquant une nouvelle bouffée de paniques aux deux investigateurs. Celle-ci provenait de la décoration en forme de cygne qui s’était mise à tourner. C’était une boite à musique.
– Sans doute qu’elle était bloquée depuis un certain temps. Examina l’officier en désactivant la musique.
Puis ils avancèrent dans le salon, légèrement éclairé par la bougie. Ils s’aperçurent que le canapé était en réalité vide. Ce n’était pas une main. C’était juste un gant posé sur l’accoudoir. Mais qui avait donc pu allumer cette bougie.
Ils revirent également le chat qui s’était perché sur un meuble et se frottait en ronronnant à un vieux chandelier en émettant de petits miaulements. Ils auraient presque pu trouver cela mignon dans d’autres circonstances.
Ils se séparèrent ensuite. Le tour du rez-de-chaussée ne donna rien. La cuisine était vide ainsi que les wc, la salle de bain et le placard de rangement. A l’étage, les premières investigations ne donnèrent pas plus de résultats.
Arrivé au bout du couloir, Mousse trouva une chambre entrouverte. Cette dernière était totalement vide à l’exception d’un berceau au centre de la pièce. Dans celui-ci se trouvait une poupée.
Le jouet avait la peau légèrement verdie par le temps et les yeux avaient roulés de sorte que l’on n’en voyait plus les pupilles.
Soudain, l’officier entendit un bruit de chasse d’eau. Ce devait être Zoana.
Il redescendit après avoir minutieusement vérifié chaque recoin.
– Rien trouvé et toi ? Demanda-t-il ?
– Rien non plus.
– Hé attends, c’est quoi ça ?
Mousse s’aperçut que ce qu’il avait tout d’abord pris pour une bibliothèque était en fait une porte recouverte d’un papier peint trompe l’œil.
– On dirait que ça mène vers la cave. Allons jeter un œil.
– Mais c’est vraiment de la merde leur site ouaib. Ça met vingt ans à charger ! Fulminait Tim devant son écran.
– Ah bah ça. C’est le ministère des spécialisations hein, faut pas trop leur en demander. Commenta Lucine tout haut.
– Au pire, on fait ça un autre jour, j’ai rendez-vous avez les potes ‘pa. Râlait Jules, l’aîné des nombreux enfants de Tim.
– Écoute, me saoule pas. On va faire ton admission sur Talentsup et après tu pourras aller avec tes p’tits copains. Le rabroua son père.
L’humain s’acharnait à cliquer sur la page qui ne bougeait pas d’un iota. Quand enfin celle-ci daigna bouger, ce fut pour se figer sur ce qui semblait être un très long questionnaire.
– Cent vingt questions. Mais on finira jamais ! Pleurnichait l’adolescent.
– Allez, plus vite on s’y met… Plus vite c’est fini et plus vite papa pour aller à son renc… Heu en mission. Fit Tim en faisant un clin d’œil derrière lui avant de reprendre son activité.
– Bon, déjà, il faut qu’on saisisse toutes tes notes que tu as eu à l’académie. Alors. Rolala. Nan. mais t’es vraiment trop mauvais en magie toi. Le prof a quand même mis « Jules ne doit plus pratiquer la magie durant les cours au risque de blesser ses camarades. Nous nous contenterons de connaissances théoriques ».
– Oui, bah j’y peux rien. J’aime pas les runes, je mélange tout. Puis toi, tu fais de la musique. Tu vas pas me dire que la magie ça te parle ?
– Nous, les ménestrels, c’est pas pareil. On a que l’art dans la peau.
– Oui, bah maman elle dit qu’elle t’entend plus souvent siffler les filles que chanter.
– Bon, t’arrêtes de m’agacer Jules. On reprend. Fulminait Tim. Bon, les notes. Pratique des armes. Quinze. C’est bien ça. Musique. Douze. Mouais. Alchimie. Cinq. « A mangé des plantes toxiques pour amuser les camarades ». Mais tu plaisantes ?
– C’était un jeu p’pa.
– Super… Alors sinon là ils demandent ce que tu voudrais faire plus tard.
– Chevalier de la garde !
– Au moins ça a le mérite d’être clair. Ok, alors là y’a le brevet de chevalerie. Y’a une école à Toulbass. Ça a l’air un peu rural mais pas trop cher et tu pourras revenir voir ta mère régulièrement.
– Heu, y’a pas plus loin ?
– Commence pas. On va pas se saigner pour te payer une école non plus hein, faut en garder pour tes frères et sœur.
De longueurs heures de débats défilèrent ainsi autour du choix de l’école.
– Ça y est, le logiciel a tranché. Voyons voir.
– Mais c’est n’importe quoiiiii.
– École de magie de la belle fée. A Gudorn dans les montagnes du nord. C’est à trente jours de marche. Ils ne parlent pas le commun. Mais c’est du délire ! J’vais appeler le ministère moi ! Ils disent qu’ils ont plus de place en chevalerie et qu’ils sélectionnent que les profils qui correspondent.
– De la lumière ? Hé Zoana, il y’a bien de la lumière qui sort de la fenêtre. Non ?
– Heu. Oui, en effet.
Un léger halo traversait une des rares vitres du rez-de-chaussée encore en état. Le spectre semblait osciller légèrement.
Ils dégainèrent de nouveau leurs armes. Mousse fit signe avec son doigt de ne pas faire de bruit. Puis ils marchèrent accroupis jusque sous la fenêtre. L’officier se releva doucement en ne faisant dépasser que le haut de sa tête pour observer.
A l’intérieur, tout semblait aussi abandonné qu’à l’extérieur et l’origine du halo était la flamme d’une bougie posée sur un large guéridon. La maison, bien qu’abandonnée était meublée et des draps avaient été disposés sur le mobilier pour en limiter l’usure. Comme si les propriétaires s’étaient préparés à une longue absence. Aucun objet ne trainait ormis des vases avec des fleurs plus que fanées ou une carafe d’eau sur la table. La carafe était pleine. Etonnant. Il y’avait donc eu de la vie récemment.
Soudain, en regardant de plus près vers la bougie, Mousse vit un autre détail. Le guéridon se trouvait à côté d’un canapé qui faisait dos à l’officier de son point d’observation mais il pouvait apercevoir le bout d’une main posée sur l’accoudoir. Il chuchota à sa collègue.
– Ce doit être un sans domicile qui squatte les lieux. Etonnant qu’il ne nous ait pas entendus tout à l’heure. Il aurait dû détaler normalement.
– Peut-être dort-il ? Répondit Zoana.
– ça doit être ça. Acquiesça Mousse en hochant la tête. On va rentrer par la porte de devant.
Ils refirent le tour de la maison et arrivèrent devant la porte qui était en effet entrouverte. Des toiles d’araignées pendaient entre celle-ci et le chambranle.
– Par où a donc pu passer le sans domicile si cette porte n’a pas été ouverte depuis longtemps ? Demanda à voix basse Zoana.
L’officier haussa les épaules et commença à approcher sa main de la poignée.
– Attends. J’entends des petits bruits de pas qui s’approchent. Fit sa collègue.
– Ouais. C’est la voisine qui nous a appelé car elle a entendu du bruit alors qu’il y’a personne d’habitude. Elle n’a pas osé venir voir par elle-même.
– Je la comprends. Fit Mousse en inspectant avec dégout la façade de la bâtisse délaissée avec sa lampe torche.
Il s’agissait d’un pavillon qui devait avoir tout au plus une trentaine d’années mais qui n’avait pas dû être habité depuis cinq ou six ans à en juger le lierre qui avait poussé partout autour. De nombreuses fenêtres étaient brisées et la porte semblait vu de la rue entrouverte.
Cela ne démotiva pas pour autant le jeune officier qui avait l’habitude d’inspecter ce genre de lieux. Après tout, ils avaient reçu à l’école de Lamaréchaussée une formation pour explorer en toute sécurité les lieux inconnus.
Il fit signe à son adjudant qu’il allait jeter un œil, projeta son faisceau en direction de la porte et commença à s’avancer. Zoana, une collègue, commença à le suivre.
A première vue, rien ne semblait avoir bougé depuis longtemps. Aucune trace de pas dans les herbes qui avaient poussé le long de l’allée, pas de lumière émergeante du bâtiment, pas d’odeur suspecte ni de bruit. Seuls les bruits de la nature, habituels dans ce type de petit village. D’autant que le terrain de la maison était bordé de bois qui devaient abriter de nombreuses bêtes.
Alors qu’il arrivait à une dizaine de mètres, un bruit grave s’approcha à grand vitesse. L’officier dégaina son arme avec une étonnante rapidité et cria en pointant son arme vers le bruit qui provenait du côté de la maison.
– Attention !
Soudain, un sanglier dépassa la maison et s’enfuit vers la forêt environnante. Mousse expira un grand coup. Sa collègue qui avait dégainé aussi se remettait de sa frayeur.
– Fiou.. Il m’a fait peur celui-là. Ça devait être lui qui faisait du bruit. Il a du trouver quelque chose à grignoter derrière la maison et a pris peur quand il nous a vus. Allons voir.
Les deux collègues contournèrent la bâtisse et Mousse se figea.
Salut tout le monde. Aujourd’hui, c’est d’un jeu dont je vais vous parler.
Sorti très récemment, j’ai déjà passé de nombreuses heures dessus et ça me fait très plaisir de vous le faire découvrir. Il s’agit de Starfield.
La trame
Commençons par la trame. le jeu nous place dans la peau d’un mineur de l’espace embauché par une entreprise de minage en milieu pas très accueillant et nous découvrons fortuitement un jour un alliage aux propriétés étranges. Suite à cette découverte, une faction nommée Constellation nous contacte pour les aider à chercher d’autres fragments de cet alliage à travers l’univers. Jusqu’ici rien d’extraordinaire si ce n’est que la mise en scène nous plonge directement dans l’intrigue du jeu quand même.
Une fois la quête principale lancée, nous voici livrés à nous-même comme dans la plupart des jeux développés par Bethesda. Où aller en premier ? La suite des évènements dépendra intégralement de nos choix. Allons nous devenir un justicier de l’espace ? Un explorateur qui évite au maximum les ennuis ? Un pirate qui les cherche justement ?
Le jeu nous pousse à rencontrer de nombreux personnages plus ou moins fréquentables que nous pourrons aider dans leurs sombres entreprises, empêcher de nuire ou encore descendre en toute simplicité.
Les fonctionnalités
Pour se promener de galaxie en galaxie, nous nous retrouvons équipés d’un vaisseau, dont on peut modifier l’équipage. Ces membres pourront également être assignés à des avant postes que l’on peut construire sur les planètes avec des possibilités de personnalisations limitées mais quand même déjà bien suffisantes. On sera au niveau de celles d’un fallout 4 pour la comparaison avec ce petit ajout qu’elles peuvent communiquer entre elles et qu’il est possible d’y installer des terminaux pour récupérer des missions ce qui évite des déplacements inutiles.
Mais le plus cool au niveau des vaisseaux, c’est qu’on peut vraiment créer des tas de merde volants tout juste bons à trimbaler du bazar tout comme on peut créer de très rapides vaisseaux uniquement destinés au transport ou au combat. Et ces vaisseaux sont personnalisables à 100% ! Sachant que la taille maximale des vaisseaux est impressionnante. Bref, le rêve de tout joueur fan de Bethesda est exaucé. Créer son propre véhicule.
Pour ce qui est des missions secondaires, je n’en suis pas très loin dans le jeu mais j’en ai déjà pris plein les mirettes avec des conflits avec des personnes haut placées, des rades angoissants et des batailles à la expandables. Les thèmes sont variés et pas redondants.
Critiques du jeu
Les points forts du jeu tout type de jeu confondu :
– Immersion totale dans la vie d’un aventurier spatial,
– Très importante quantité de contenu et variée avec ça,
– Difficulté bien proportionnée,
– Malgré des mécaniques connues pour les crafts, les bases etc on n’a pas l’impression de jouer à la énième copie de tel ou tel jeu !
Les super nouveautés du jeu du point de vue d’u Bethesda fan:
– Le système de crochetage est incroyablement plus chouette car il s’agit d’un vrai casse tête,
– Se déplacer en gravité légère avec un jetpack frôle le rêve,
– Comme toujours, un réel succès dans l’invention de nouvelles compétences dans l’arbre des talents à chaque opus avec un même type de gameplay, on le redécouvre quand même surtout là avec tout le panel qui sert à optimiser le vaisseau,
– Créer son vaisseau de A à Z
– Le nombre incroyable de planètes et la mécanique d’astroportation qui aide à visiter tout dans le bon ordre,
– Très grosse quantité d’armes portatives et de vaisseau qui ont vraiment toutes leurs styles.
Les petits moins tout de même pour finir :
– Certains lieux sont littéralement copiés d’une planète à une autre. non pas que ça me dérange de faire deux fois le même lieu mais c’est très déstabilisant moi qui ait l’habitude de mémoriser tous les endroits visités dans ces jeux. Ce qui me perd complètement sur qu’est ce qui est où.
– Bugthesda n’a pas acquis son surnom par hasard. Pour autant, aucun bug bloquant ormis une fois où je n’ai pas pris un item dans un vaisseau et où je ne pouvais plus y retourner mais bon j’ai rechargé la partie, pris l’item et repris la route Mais c’est pas rare d’avoir des incohérences, des trucs bizarres autour de soi et des bugs de son.
– L’équilibrage de certaines compétences qui sont un peu là pour décorer comme dans tous les jeux bethesda. Y’a les trucs vraiment utiles que tout le monde prend et certains qu’à mon avis personne n’a jamais pris,
– Intrigue peut être un peu légère sur l’histoire principale. A voir.
Je ne me prononcerais pas sur les graphismes car je suis pas très exigeant là dessus donc quelque chose que je trouve beau peut sembler à beaucoup de personnes bien laid par rapport à ce qui se fait actuellement sur d’autres jeux.
Voilà. Ce n’est qu’un très bref aperçu du jeu mais je trouve dommage que de la mauvaise publicité, comme tous les jeux Bethesda, lui soit faite alors que clairement on sent que le studio s’est donné pour sortir ce jeu à l’heure où des jeux sortent à moitié finis ou avec quelques modifications mineures par rapport à leurs précédents opus… ! Et inclus dans le game pass avec ça.
– Viens, on va jeter un œil sur druidissimo. Lança Baric à son ami nain Brelode qui palissait à vue d’œil.
Le jeune elfe pianota sur un ordinateur libre à proximité tandis que les autres clients de la ouaib auberge commençaient à se plaindre de l’odeur laissée par les pieds à l’air libre de son compagnon.
– Alors, alors. Dermatoses d’origine magique. Couleur ? Jaune, heu, un peu vert aussi. Ok. Ok. Est-ce que ça te gratte ?
– Heu… oui. Répondit le nain.
– Est-ce que tu as des maux de tête ?
– Heuuuuuuu… Un peu m’enfin j’ai mon casque qui m’fait mal comme d’habitude.
– Je vais mettre oui on sait jamais. Est-ce que tu as des vertiges ? Des tremblements ?
– Je crois pas.
– Est-ce que tu te sens déprimé ? Tu manges normalement ?
– Ben… j’ai pas très faim mais bon en même temps à midi c’était boulettes de bœuf et je digère pas trop. Et je sais pas moi. Répondit le nain l’air abattu.
– Je pense que vaut mieux mettre oui alors. Fit Baric en hochat la tête et cliquant.
– Oh ça se corse.
– Hein ?
– Est-ce que tu sens des palpitations ? Est-ce que tu as des fourmis dans la tête ?
– Des quoi ? Le nain palissait à vue d’œil et semblait soudain prêt à s’évanouir.
– A mon avis, tu as une tumeur arcano induite de septième degré. C’est quasiment sûr. Tu as tous les symptômes ! Ils disent que y’a très peu de chances de s’en sortir. Généralement, un quart seulement en réchappent. C’est terrible ce qu’il t’arrive.
– Mais… Mais. Je … Et Brelode se mit à trembler.
– Ah, tu vois. Voilà les tremblements ! Fallait juste le temps que ça vienne. A l’aide ! Un soigneur de disponible pour mon ami ? C’est terrible. Il va mourir !
Un paladin occupé à faire ses comptes se leva et s’approcha hâtivement. Il examina pendant quelques secondes le pied du malade.
‑ Non, mais c’est juste une verrue ton truc là. Ça va partir tout seul en trois jours. Faut arrêter Druidissimo, les gars. C’est la cinquième personne que je retrouve en panique cette semaine après avoir essayé de s’autodiagnostiquer.