Grand Theft Château #6
#6 : TalentSup
– Mais c’est vraiment de la merde leur site ouaib. Ça met vingt ans à charger ! Fulminait Tim devant son écran.
– Ah bah ça. C’est le ministère des spécialisations hein, faut pas trop leur en demander. Commenta Lucine tout haut.
– Au pire, on fait ça un autre jour, j’ai rendez-vous avez les potes ‘pa. Râlait Jules, l’aîné des nombreux enfants de Tim.
– Écoute, me saoule pas. On va faire ton admission sur Talentsup et après tu pourras aller avec tes p’tits copains. Le rabroua son père.
L’humain s’acharnait à cliquer sur la page qui ne bougeait pas d’un iota. Quand enfin celle-ci daigna bouger, ce fut pour se figer sur ce qui semblait être un très long questionnaire.
– Cent vingt questions. Mais on finira jamais ! Pleurnichait l’adolescent.
– Allez, plus vite on s’y met… Plus vite c’est fini et plus vite papa pour aller à son renc… Heu en mission. Fit Tim en faisant un clin d’œil derrière lui avant de reprendre son activité.
– Bon, déjà, il faut qu’on saisisse toutes tes notes que tu as eu à l’académie. Alors. Rolala. Nan. mais t’es vraiment trop mauvais en magie toi. Le prof a quand même mis « Jules ne doit plus pratiquer la magie durant les cours au risque de blesser ses camarades. Nous nous contenterons de connaissances théoriques ».
– Oui, bah j’y peux rien. J’aime pas les runes, je mélange tout. Puis toi, tu fais de la musique. Tu vas pas me dire que la magie ça te parle ?
– Nous, les ménestrels, c’est pas pareil. On a que l’art dans la peau.
– Oui, bah maman elle dit qu’elle t’entend plus souvent siffler les filles que chanter.
– Bon, t’arrêtes de m’agacer Jules. On reprend. Fulminait Tim. Bon, les notes. Pratique des armes. Quinze. C’est bien ça. Musique. Douze. Mouais. Alchimie. Cinq. « A mangé des plantes toxiques pour amuser les camarades ». Mais tu plaisantes ?
– C’était un jeu p’pa.
– Super… Alors sinon là ils demandent ce que tu voudrais faire plus tard.
– Chevalier de la garde !
– Au moins ça a le mérite d’être clair. Ok, alors là y’a le brevet de chevalerie. Y’a une école à Toulbass. Ça a l’air un peu rural mais pas trop cher et tu pourras revenir voir ta mère régulièrement.
– Heu, y’a pas plus loin ?
– Commence pas. On va pas se saigner pour te payer une école non plus hein, faut en garder pour tes frères et sœur.
De longueurs heures de débats défilèrent ainsi autour du choix de l’école.
– Ça y est, le logiciel a tranché. Voyons voir.
– Mais c’est n’importe quoiiiii.
– École de magie de la belle fée. A Gudorn dans les montagnes du nord. C’est à trente jours de marche. Ils ne parlent pas le commun. Mais c’est du délire ! J’vais appeler le ministère moi ! Ils disent qu’ils ont plus de place en chevalerie et qu’ils sélectionnent que les profils qui correspondent.
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