Studio Lamatopia

Atelier fantastique – Littérature fantasy illustrée, livre audio, jeux


Catégorie : Brèves

Histoires courtes de quelques chapitres

  • Lama-sure d’Halloween #4

    Lama-sure d’Halloween #4

    Lama-sure d’Halloween #4

    La porte était verrouillée. Mousse chercha une clé autour de lui et finit par la trouver dans le tiroir du meuble protégé par un drap. Dans ce dernier se trouvait également une carte de tarot. Il s’agissait de la carte numéro treize où était représenté un personnage avec une faux. Il la laissa là.

       Une fois la porte ouverte, les deux collègues descendirent arme au poing. L’individu qui avait allumé la bougie devait se trouver ici.

       – Regarde, une allumette éteinte. Fit Zoana en se penchant. Oh, encore une autre. Et une autre.

       De nombreuses allumettes formaient un petit chemin jusqu’à une porte ouverte qui donnait sur une pièce voisine.

       – Tu ne trouves pas que ça sent le soufre ? Fit cette dernière.

       – Ça doit être les allumettes. Conclut l’officier. Mais qui a bien pu les allumer toutes ?

       Ormis cette découverte, ils ne découvrirent pas grand-chose de plus dans la cave. La première pièce était vide et la seconde était remplie de racks à bouteilles vides et des tuyauteries d’alimentation de la maison. Le tableau électrique de celle-ci était également accroché au mur.

       Seul un tableau représentant une petite fille qui ressemblait étrangement à la poupée vue dans la chambre du haut était accroché au mur.

       Tandis que l’officier l’examinait en détail, un bruit le tira de sa pensée.

       – Attends, j’entends un truc.

       De petits tapotement réguliers semblaient faire vibrer les canalisations de la maison. Mousse examina la tuyauterie.

       – C’est bizarre, l’arrivée d’eau de la maison semble coupée à en croire cette vanne et pourtant tu as pu tirer la chasse d’eau tout à l’heure.

       – Les toilettes ? Mais je n’y suis pas allée.

       Les deux officiers se regardèrent. D’un coup, la boite à musique se remit en marche à l’étage.

       – Mais c’est pas possible ! Hurla Zoana. Allez, il n’y-a rien ici, on s’en va. Fit-elle avec un soupçon de panique dans la voix.

       Mousse jeta un dernier coup d’œil à l’étrange tableau et fit demi-tour. Ils remontèrent et trouvèrent en effet la boite en train de jouer.

       – Je l’avais pourtant désactivée. Fit l’officier pensif. Quelqu’un nous jouerait un tour ? Mais on a tout fouillé.

       – Il faut vraiment qu’on quitte cette maison. Je vais me sentir mal. Fit l’officière avec le cœur au bord des lèvres.

       Ils ressortirent de la maison en hâte, traversèrent l’allée et retrouvèrent leur chef qui téléphonait en les attendant.

       – Bah alors. On croirait que vous avez vu un fantôme ?

       Ils racontèrent toute l’excursion au chef qui ne semblait pas croire à la moitié de celle-ci.

       Mousse observait le reste du quartier avec sa lampe torche lorsqu’un détail l’interpella.

    Hé chef. Quelle voisine a bien pu nous appeler ? Les maisons alentours semblent délabrées et abandonnées également.

    FIN

  • Lama-sure d’halloween #3

    Lama-sure d’halloween #3

    Lama-sure d’Halloween #3

       Les petits bruits de pas semblaient tout près de la porte, soudain.

       – Miaaaaaaaaaaaaaaouuuuuuuuuuuuu. Un miaulement déchirant traversa l’ouverture.

       Les deux collègues sursautèrent.

       – Un foutu chat. Râla Mousse. Il m’a fichu une de ces trouilles.

       – A. A moi aussi. Lâcha Zoana qui tentait de reprendre sa respiration.

       Ils allumèrent leur lampes torches, ouvrirent la porte et découvrirent un vieux chat noir. Celui-ci semblait peu docile et très abimé par la vie à en juger par son oreille à moitié dévorée à plusieurs endroits et la fente qui remplaçait un de ses yeux. Il avait la mâchoire qui pendait comme les très vieux chats. Il semblait d’ailleurs être particulièrement âgé. Ce dernier fit demi-tour en les voyant et disparut dans ce qui devait être le salon.

       Les deux collègues de regardèrent et poussèrent légèrement la porte ce qui obligea les araignées à quitter en hâte leurs toiles cassées. Il n’y avait pas d’autre bruit d’activité à l’intérieur.

       – Monsieur ? Fit Mousse à voix haute.

       Pas de réponse.

       – Peut-être qu’il dort ? Demanda Zoana.

       L’officier hocha la tête.

       Ils pénétrèrent le hall d’entrée et le scrutèrent avec leurs lampes. Celui-ci était aussi désaffecté que le salon. Il y’avait des portes manteaux vides, un meuble recouvert d’un drap et des bougeoirs éteints disposés dessus. S’y trouvait également une petite décoration en forme de cygne. Un tableau représentant un cerf dans un décor forestier était accroché au mur. Des escaliers droits montaient à l’étage et semblaient déboucher sur un couloir.

       Seule une petite paire de chaussures d’enfant, voir même peut être de poupée, se trouvait sur un tapis.

       – Qu’est ce que cela veut dire ? S’interrogeait l’officière.

       Mousse hocha les épaules.

       Soudain, une musique démarra. Provoquant une nouvelle bouffée de paniques aux deux investigateurs. Celle-ci provenait de la décoration en forme de cygne qui s’était mise à tourner. C’était une boite à musique.

       – Sans doute qu’elle était bloquée depuis un certain temps. Examina l’officier en désactivant la musique.

       Puis ils avancèrent dans le salon, légèrement éclairé par la bougie. Ils s’aperçurent que le canapé était en réalité vide. Ce n’était pas une main. C’était juste un gant posé sur l’accoudoir. Mais qui avait donc pu allumer cette bougie.

       Ils revirent également le chat qui s’était perché sur un meuble et se frottait en ronronnant à un vieux chandelier en émettant de petits miaulements. Ils auraient presque pu trouver cela mignon dans d’autres circonstances.

       Ils se séparèrent ensuite. Le tour du rez-de-chaussée ne donna rien. La cuisine était vide ainsi que les wc, la salle de bain et le placard de rangement. A l’étage, les premières investigations ne donnèrent pas plus de résultats.

       Arrivé au bout du couloir, Mousse trouva une chambre entrouverte. Cette dernière était totalement vide à l’exception d’un berceau au centre de la pièce. Dans celui-ci se trouvait une poupée.

       Le jouet avait la peau légèrement verdie par le temps et les yeux avaient roulés de sorte que l’on n’en voyait plus les pupilles.

       Soudain, l’officier entendit un bruit de chasse d’eau. Ce devait être Zoana.

       Il redescendit après avoir minutieusement vérifié chaque recoin.

       – Rien trouvé et toi ? Demanda-t-il ?

       – Rien non plus.

       – Hé attends, c’est quoi ça ?

       Mousse s’aperçut que ce qu’il avait tout d’abord pris pour une bibliothèque était en fait une porte recouverte d’un papier peint trompe l’œil.

       – On dirait que ça mène vers la cave. Allons jeter un œil.

  • Lama-sure d’Halloween #2

    Lama-sure d’Halloween #2

    Lama-sure d’Halloween #2

       – De la lumière ? Hé Zoana, il y’a bien de la lumière qui sort de la fenêtre. Non ?

       – Heu. Oui, en effet.

       Un léger halo traversait une des rares vitres du rez-de-chaussée encore en état. Le spectre semblait osciller légèrement.

       Ils dégainèrent de nouveau leurs armes. Mousse fit signe avec son doigt de ne pas faire de bruit. Puis ils marchèrent accroupis jusque sous la fenêtre. L’officier se releva doucement en ne faisant dépasser que le haut de sa tête pour observer.

       A l’intérieur, tout semblait aussi abandonné qu’à l’extérieur et l’origine du halo était la flamme d’une bougie posée sur un large guéridon. La maison, bien qu’abandonnée était meublée et des draps avaient été disposés sur le mobilier pour en limiter l’usure. Comme si les propriétaires s’étaient préparés à une longue absence. Aucun objet ne trainait ormis des vases avec des fleurs plus que fanées ou une carafe d’eau sur la table. La carafe était pleine. Etonnant. Il y’avait donc eu de la vie récemment.

    Soudain, en regardant de plus près vers la bougie, Mousse vit un autre détail. Le guéridon se trouvait à côté d’un canapé qui faisait dos à l’officier de son point d’observation mais il pouvait apercevoir le bout d’une main posée sur l’accoudoir. Il chuchota à sa collègue.

       – Ce doit être un sans domicile qui squatte les lieux. Etonnant qu’il ne nous ait pas entendus tout à l’heure. Il aurait dû détaler normalement.

       – Peut-être dort-il ? Répondit Zoana.

       – ça doit être ça. Acquiesça Mousse en hochant la tête. On va rentrer par la porte de devant.

       Ils refirent le tour de la maison et arrivèrent devant la porte qui était en effet entrouverte. Des toiles d’araignées pendaient entre celle-ci et le chambranle.

       – Par où a donc pu passer le sans domicile si cette porte n’a pas été ouverte depuis longtemps ? Demanda à voix basse Zoana.

       L’officier haussa les épaules et commença à approcher sa main de la poignée.

       – Attends. J’entends des petits bruits de pas qui s’approchent. Fit sa collègue.

  • Lama-sure d’Halloween #1

    Lama-sure d’Halloween #1

    Lama-sure d’Halloween #1

       – Tu es sûr que c’est ici ? Ça a l’air abandonné.

       – Ouais. C’est la voisine qui nous a appelé car elle a entendu du bruit alors qu’il y’a personne d’habitude. Elle n’a pas osé venir voir par elle-même.

       – Je la comprends. Fit Mousse en inspectant avec dégout la façade de la bâtisse délaissée avec sa lampe torche.

       Il s’agissait d’un pavillon qui devait avoir tout au plus une trentaine d’années mais qui n’avait pas dû être habité depuis cinq ou six ans à en juger le lierre qui avait poussé partout autour. De nombreuses fenêtres étaient brisées et la porte semblait vu de la rue entrouverte.

       Cela ne démotiva pas pour autant le jeune officier qui avait l’habitude d’inspecter ce genre de lieux. Après tout, ils avaient reçu à l’école de Lamaréchaussée une formation pour explorer en toute sécurité les lieux inconnus.

       Il fit signe à son adjudant qu’il allait jeter un œil,  projeta son faisceau en direction de la porte et commença à s’avancer. Zoana, une collègue, commença à le suivre.

       A première vue, rien ne semblait avoir bougé depuis longtemps. Aucune trace de pas dans les herbes qui avaient poussé le long de l’allée, pas de lumière émergeante du bâtiment, pas d’odeur suspecte ni de bruit. Seuls les bruits de la nature, habituels dans ce type de petit village. D’autant que le terrain de la maison était bordé de bois qui devaient abriter de nombreuses bêtes.

       Alors qu’il arrivait à une dizaine de mètres, un bruit grave s’approcha à grand vitesse. L’officier dégaina son arme avec une étonnante rapidité et cria en pointant son arme vers le bruit qui provenait du côté de la maison.

       – Attention !

       Soudain, un sanglier dépassa la maison et s’enfuit vers la forêt environnante. Mousse expira un grand coup. Sa collègue qui avait dégainé aussi se remettait de sa frayeur.

       – Fiou.. Il m’a fait peur celui-là. Ça devait être lui qui faisait du bruit. Il a du trouver quelque chose à grignoter derrière la maison et a pris peur quand il nous a vus. Allons voir.

       Les deux collègues contournèrent la bâtisse et Mousse se figea.